« Rendre notre école plus juste », à Argenteuil, la réalité est bien éloignée…

 

Rassemblement devant la sous-préfecture le MERCREDI 12 FÉVRIER à 13H

Le ministre de l’Education, Vincent Peillon, a annoncé dans tous les médias que sa refondation de l’éducation prioritaire allait « rendre notre Ecole plus juste ». A Argenteuil, la réalité est bien éloignée de ces déclarations !

Les faits parlent d’eux-mêmes :
• Les collèges et lycées d’Argenteuil sont pour la plupart considérés par l’administration elle-même comme faisant partie de ceux qui accueillent les élèves issus de familles les plus défavorisées socialement.

• Les résultats obtenus aux évaluations nationales y sont les plus faibles.

• On y observe les taux de retard scolaire les plus importants dès l’entrée en 6ème.

• Les effectifs par classe dépassent déjà trop souvent 30 élèves à l’école, 25 en collège et 30 en lycée.

Et que nous propose-t-on ?
• La sortie, ni plus ni moins, des 4 lycées d’Argenteuil du périmètre de l’éducation prioritaire.

• Aucun moyen supplémentaire n’est accordé face à la difficulté sociale à Argenteuil. Pire, des moyens au mieux à peine maintenus, voire drastiquement réduits : 3 élèves en plus, mais 51 heures en moinsRetour ligne automatique
pour le lycée Julie-Victoire Daubié, 13 élèves en plus et 9 heures en moins pour le collège Joliot-Curie !

• Chiffres annoncés sur la base des prévisions d’effectifs, toujours inférieures à la réalité…

• Le désengagement du financement des locaux du CIO, pris en charge pour 2014-2015 par la municipalité, mais après ?

• La réduction de la scolarité obligatoire à l’obtention d’un socle commun, jugé bien suffisant pour les enfants des classes populaires !

• En tant qu’enseignants, nous refusons de cautionner cette dégradation inquiétante des conditions de travail des élèves et des personnels.

• En tant que parents, nous refusons le sacrifice de l’avenir de nos enfants.

• En tant qu’élèves, nous refusons de subir toute notre vie les conséquences du manque de moyens de nos écoles, collèges et lycées face à ceux des milieux plus favorisés : 3134 € dépensé par écolier à Paris (hors ZEP) contre 2861 € en ZEP (rapport de la Cour des Comptes, repris par le ministre).

• La réduction des effectifs par classe : 20 élèves à l’école, 20 au collège et 25 au lycée.

• Des moyens horaires supplémentaires permettant le travail en demi-groupes : la diminution de 5 élèves des tailles de classes de ZEP conduirait à une réduction des inégalités d’au moins 37% au primaire et 13% au collège (étude menée par Thomas Piketty).

• Des CPE et surveillants en nombre suffisant pour assurer les conditions d’étude les plus favorables.

• La même ambition pour TOUS les élèves, en ZEP comme ailleurs.

• La généralisation de la scolarisation des enfants de moins de 3 ans.

• Le maintien d’un véritable service public d’Orientation, gratuit et accessible à tous.

• Une RÉELLE RELANCE DE L’ÉDUCATION PRIORITAIRE n’excluant pas les lycées !!!