Communiqué de l’union syndicale Solidaires
La Cour d’assises de Paris vient de rendre son verdict dans le cadre du procès entamé le 4 septembre dernier contre les agresseurs responsables de la mort le 5 juin 2013 de notre camarade Clément Méric, militant antifasciste et syndicaliste à Solidaires Etudiant-e-s.
Certains ont voulu renvoyer dos à dos « fachos » et « anti-fascistes », comme si l’extrémisme et la haine des uns étaient comparables à l’engagement militant et les valeurs antiracistes des autres, et comme s’il s’agissait au fond d’une simple rixe entre « bandes rivales ». Confondre les deux, banaliser l’extrême droite et ses déclinaisons, favorise leur développement et la violence, en les assimilant à des actes banals.
Ce n’est pas le cas, la violence fasciste est une violence réelle basée sur des concepts politiques : les attaques contre les personnes racisées, contre les antiracistes et les antifascistes est théorisée et arrive en tête de leur répertoire d’action, comme nous pouvons le voir en France et malheureusement de façon de plus en plus répandue en Europe.
Face à la haine de l’autre, au sexisme, à la LGBTphobie et au racisme, face à des personnes qui portent fièrement l’idéologie néo-nazie, il n’est pas question de baisser les yeux, de faire semblant de ne pas voir.
L’Union syndicale Solidaires, membre du comité pour Clément, se félicite que le jugement reconnaisse cette réalité.
Nous continuerons de porter la mémoire de Clément et de ses engagements qui sont les nôtres. Les nombreuses initiatives qui ont eu lieu durant le procès dans de nombreuses villes de France montrent que le meurtre de Clément n’est pas tombé dans l’oubli. Le syndicalisme porte des valeurs que nous continuerons de défendre dans les entreprises, dans les administrations, dans les universités et dans la rue.