Grève du 12 novembre : proposer des perspectives

Une seule journée de grève ne suffira pas pour faire plier le gouvernement, chacun-e le sait. Pour SUD éducation, la grève doit être au cœur de la construction d’un rapport de force dans la durée, et non le simple témoignage d’un ras-le-bol par ailleurs parfaitement légitime : par la grève, dans l’unité, dans la durée.

[À lire également: le communiqué de la fédé après le succès de la journée du 12 novembre]

En grève le 12 : et après ?

Les personnels de l’Éducation nationale ont affaire à l’heure actuelle à un rouleau compresseur dans le cadre d’une logique cohérente :

  • La casse des statuts : les réformes en cours prévoient la casse des droits collectifs avec la suppression du paritarisme, le développement de la contractualisation, l’augmentation de la charge de travail.
  • Les réformes du tri social : la loi ORE, parcoursup, la réforme du bac et du lycée, la réforme de la voie professionnelle, et bientôt la destruction de l’éducation prioritaire vont dans le même sens : renforcer les inégalités et assujettir toujours plus l’école aux besoins du marché du travail.
  • Des attaques réactionnaires : on avait déjà les restrictions aux libertés pédagogiques (circulaire Blanquer sur la lecture, formations obligatoire Agir pour l’école), on a maintenant la surenchère sécuritaire et policière dans le cadre de la récupération du mouvement #pasdevague.

SUD éducation fait le choix d’articuler l’ensemble de ces attaques et de ne pas se limiter aux seules suppressions de poste, même si l’annonce de 2600 suppressions de postes est évidemment un pivot dans la casse de l’école publique actuellement à l’œuvre. Ces attaques sont cohérentes, notre cadre revendicatif doit être à la hauteur. SUD éducation revendique donc la création de tous les postes nécessaires, le retrait des contre-réformes et le renoncement à la surenchère sécuritaire nauséabonde à laquelle se livre le ministère.

Au-delà du 12 novembre, construire le rapport de force

Une seule journée de grève ne suffira pas pour faire plier le gouvernement, chacun-e le sait. Pour SUD éducation, la grève doit être au coeur de la construction d’un rapport de force dans la durée, et non le simple témoignage d’un ras-le-bol par ailleurs parfaitement légitime :

  • Par la grève
  • Dans l’unité
  • Dans la durée

C’est pourquoi SUD éducation appelle les personnels à faire du 12 novembre un point d’appui pour populariser, mettre en débat et construire la grève reconductible en assemblée générale.

SUD éducation poussera dans les différents cadres intersyndicaux à ce que le 12 novembre ne reste pas lettre morte, et à ce que des perspectives de mobilisations claires soient dégagées.