En France, vendredi 30 novembre prochain, le Collectif Rosa Parks appelle toutes les victimes du racisme, toutes et tous celles et ceux qui n’en peuvent plus du racisme et des politiques néolibérales, à disparaître, notamment des lieux de travail. Et à réapparaître en manifestant le lendemain, samedi 1er décembre.
Syndicalistes, nous sommes fermement convaincu·es qu’une injustice faite à l’un ou l’une d’entre nous est une injustice faite à toutes et tous. Quelle que soit sa couleur de peau. Quelles que soient ses origines ou sa religion, réelles ou supposées telles. C’est cette conviction, aux sources de notre engagement, qui fait que notre combat contre l’exploitation capitaliste va nécessairement de pair avec celui contre tous les actes racistes, contre les stigmatisations et discriminations, contre un système global d’inégalités racistes. L’un ne va pas sans l’autre. Ces combats doivent s’articuler pour se renforcer mutuellement.
Nous savons que le racisme frappe dans nos entreprises, nos ateliers, nos chantiers, nos services, nos administrations, dans le droit à l’emploi, qu’il produit des inégalités dans la répartition des tâches et des emplois et dans les déroulements de carrière. C’est dorénavant largement reconnu par plusieurs rapports ministériels ou du Défenseur des droits. Et pourtant rien ne bouge.
Nous soutenons donc pleinement l’appel du Collectif Rosa Parks et avons déposé un préavis de grève de deux jours afin de pouvoir soutenir cette action. Nous sommes aux côtés de toutes celles et tous ceux qui, dans le monde du travail ou en dehors, sont opprimé·es, dominé·es, discriminé·es, du fait de leur couleur de peau, de leur patronyme, de leur supposées origines ou croyances religieuses.
Le racisme précarise, il assigne, il humilie, il discrimine, il divise et affaiblit nos luttes.