Malgré une mobilisation graduelle et étalée sur plusieurs mois contre les réformes Blanquer et l’école de la confiance, le Ministre continue de faire la sourde oreille aux revendications des personnel.le.s de l’Éducation, osant même parler de grève uniquement pour une revalorisation salariale le premier jour du Bac. Alors que de nombreux/ses collègues sont encore en lutte au lycée, c’est à nous en collège de prendre la relève !
Pourquoi la grève des examens ?
Différentes initiatives ont été menées ces derniers mois : des réunions d’information, des jours de grève, des manifestations, des pétitions, des rassemblements pour protester contre la venue de M. Blanquer dans certaines villes, mais celui-ci s’est montré hermétique aux protestations. C’est pourquoi l’idée de grève des examens a été lancée. Ce type d’action n’avait pas été engagé depuis 2003, c’est dire à quel point les personnel.le.s de l’Éducation se sentent méprisé.e.s, malmené.e.s et attaqué.e.s par le Ministre.
Si certains des points les plus réactionnaires du texte semblaient avoir été retirés par la commission mixte paritaire, on a pu constater que Blanquer ne comptait pas plier si facilement. La formation obligatoire de 5 jours pendant les vacances sera donc bien imposée mais par décret, et l’annualisation du temps de service refait surface par la réforme fonction publique. On peut parier que sans une franche réaction de la part des personnel.le.s de l’éducation, nous risquons d’avoir d’autres mauvaises surprises…
Une mobilisation exceptionnelle en lycée
Depuis le 17 juin, beaucoup de mobilisations ont émergé sur le territoire. Malgré une communication contraire du ministère, les retours sur le terrain sont sans appel : les chef.fe.s d’établissement ont dû faire appel à des parents, des AED, voire même à des membres de leur famille pour surveiller les épreuves. Certain.e.s chef.fe.s eux/elles mêmes ont dû surveiller les épreuves avec parfois un.e seul.e surveillant.e dans des salles ou dans des réfectoires. Cela montre l’ampleur de la mobilisation (supérieure à 2003) et son impact sur l’administration.
Nous avons vu également d’autres modalités de mobilisations, comme les manifestations (parfois réprimées très durement comme à Toulouse), des envahissements de Rectorat, mais aussi des refus de corrections (certain.e.s profs n’allant pas chercher leurs copies), rétention des notes etc.
Et maintenant le brevet !
Au collège, les choses semblent beaucoup plus simple à organiser : deux jours de surveillance, deux jours de correction. Nous pouvons donc, en quelques jours de grève, donner un poids considérable à notre action. Mobilisons-nous et mobilisons autour de nous !
Grève des surveillances et des corrections du brevet à partir du 1er juillet !
Du 1er au 2nd degré :
tou.te.s sur les piquets de grève et tou.te.s en manifestation !