Sud éducation 95 a pris connaissance des courriers envoyés par le SIEC aux collègues qui ont fait grève durant les examens avant les vacances d’été. Nous dénonçons ce que nous considérons comme des pressions et des menaces opérées à posteriori sur les grévistes.
En effet, après avoir listé les jours pour lesquels il considère que le service n’a pas été rendu, le SIEC prétend que les collègues seraient obligé-e-s de justifier leur absence. Il s’agit là pour nous d’une remise en cause du droit de grève. En effet, nous tenons à rappeler qu’il est du ressort de l’administration de prendre acte du service non fait et que les collègues grévistes n’ont en aucun cas obligation de justifier de leur absence. Nous rappelons également que des préavis de grève couvraient la période en question.
Nous appelons donc les collègues concerné-e-s à faire valoir leurs droits en refusant de justifier un service non fait dont la nature est parfaitement connue de l’administration.
Les menaces de signalement auprès de la Rectrice constituent de même une intolérable intimidation à l’encontre des grévistes. En effet, la seule conséquence réglementaire du service non-fait ne peut être autre que le retrait d’1/30e par jour de grève.
Nous dénonçons par ailleurs le décompte des jours de grève manifestement calculé à partir du jour de retrait des copies du BAC alors que tout le monde attend toujours le paiement des indemnités de jury et d’examen. Nous constatons que les menaces du Ministre Blanquer sont appliquées à la lettre par l’administration malgré leur fondement juridique contestable. Nous soutiendrons donc tou-te-s les collègues qui jugeront nécessaire d’entamer des recours sur cette question.
Enfin, nous tenons à affirmer que cette grossière manœuvre d’intimidation des collègues juste avant le mouvement interprofessionnel du 5 décembre sur les retraites n’affectera en rien la volonté de mobilisation des personnels de l’éducation nationale.
Sud éducation 95,
le 21 novembre 2019