Nous vivons un mouvement social historique contre la réforme des retraites. Cette réforme par points va concerner aussi bien le secteur privé que le public.
Ce projet a permis de porter la rémunération des enseignants dans le débat public. Toutefois, nous voyons bien que notre rémunération ne sera pas revalorisée malgré les promesses de notre ministre qui, à chaque prise de parole, perd un peu plus le peu de confiance qu’avait la profession à son égard. Même le Conseil d’État désavoue ses prétendues garanties.
La colère de nos collègues et des élèves est chaque jour plus grande au sujet des contre-réformes du bac et des coupes budgétaires. Tous les jours, des lycéens bloquent leur lycée lors des passations des E3C, pour dénoncer ce « bac local » et la ségrégation accrue qu’il accompagne. Le maintien de ses épreuves devient absurde. Les dotations horaires des établissements attestent d’une baisse généralisée des moyens dans le secondaire et va accroître encore la ras-le-bol de la profession. Nous n’aborderons pas ici les contre-réformes de la fonction publique, de l’école de la confiance ou encore le gel du point d’indice qui ensemble attisent la défiance de la profession.
Pendant ce temps, nous voyons dans le cadre de cette Capa, qui a pour principal objet la contestation des avis rectrice des entretiens de carrière, que faire juste son travail n’est pas suffisant pour faire parti des promus à un avancement accéléré, et que, pour beaucoup, faire bien plus que nécessaire n’est pas valorisé. En effet l’avancement accéléré est préalablement acté lors de la coche des items par les évaluateurs qui ont, semble t-il, connaissance d’une règle non réglementée qui conditionne l’avis rectrice à un simple calcul du nombre de Très satisfaisant ou d’Excellents par exemple.
Les contestations ne peuvent pas avoir pour effet de modifier un item qui aurait été injustement et arbitrairement abaissé ou une appréciation à charge. Le message envoyé est clair, en cas de conflit avec son chef d’établissement le personnel sera lésé et la reconnaissance de l’inspection ne se fera qu’en fonction du contingent de promotions disponibles. C’est le règne de l’arbitraire sans possibilité de donner un sens au paritarisme en lambeaux.
SUD ÉDUCATION, soutiendra tous ceux qui renoncent à un avancement accéléré et s’oppose toujours à la mise en place du PPCR.
Nous revendiquons une évaluation entre pairs déconnectée de l’avancement qui doit être le même pour tous et toutes.
Nous revendiquons une revalorisation générale des rémunérations sans contreparties.
SUD ÉDUCATION s’oppose au projet de réforme des retraites et demande son retrait ainsi que celui de la réforme de la fonction publique, des réformes Blanquer et de la réforme du lycée en commençant dès aujourd’hui par l’annulation des E3C.
SUD ÉDUCATION dénonce la répression exercée par l’administration et la Police à l’encontre des personnels et des lycéens mobilisés.