Tract de Solidaires 95
TRAVAIL PÉNIBLE, PRÉCARISATION ET FAIBLES SALAIRES POUR LES FEMMES !
Au Trois Fontaines, la majorité des emplois est occupé par des femmes (vente, ménage…). Ces travailleuses exercent des emplois pénibles aussi bien physiquement que psychologiquement. Les troubles musculo-squelettiques (problèmes de dos et d’articulation…) sont la principale cause de pénibilité des métiers de caissières et vendeuses. A cela s’ajoutent les mauvaises postures, les efforts excessifs, le bruit continu, la fatigue visuelle… Elles subissent aussi des comportements et agressions sexistes de la part de certains clients et une pression managériale très importante provoquant des troubles psychologiques et des dépressions.
Ces femmes gagnent des salaires de misère, parfois moins que le SMIC avec l’imposition des temps partiels, d’horaires décalées et sont exposées à des contrats précaires.
Dans la société, les femmes gagnent 18,5% de moins que les hommes et presque un tiers des femmes sont en temps partiel.
BIENTÔT, LES SALARIÉES DES TROIS FONTAINES TRAVAILLERONT LE DIMANCHE !
Cette année, le 8 mars tombe un dimanche ce qui permet à beaucoup de femmes de manifester dans les rues pour défendre leur droits. D’autres seront contraintes à travailler.
La direction des Trois Fontaines a décidé d’ouvrir très prochainement les dimanches, pour faire plus de profit ! Sur la base du volontariat dira-t-on, mais est-ce un réel choix quand certaines sont dans la précarité ? Cet argent reviendra encore une fois aux actionnaires et non aux caissières et vendeuses! Encore une atteinte aux droits et à la qualité de la vie des salariées !
Quand on sait que l’éducation des enfants et 80 % des tâches domestiques sont à la charge des femmes, nous nous demandons quand ces travailleuses pourront se reposer.
LES FEMMES, GRANDES PERDANTES DE LA RÉFORME DES RETRAITES !
À l’heure actuelle, les pensions des femmes sont à l’image des rémunérations salariales : inférieures de 42% à celles des hommes. La contre-réforme des retraites creusera encore plus ces inégalités. Le projet de contre-réforme repose sur un changement majeur : le calcul de la pension sur l’intégralité de la carrière au lieu des 6 derniers mois pour le public et des 25 meilleures années pour le privé actuellement. Ce changement de calculs a pour effets principaux de diminuer globalement les pensions et de pénaliser les carrières heurtées. C’est en particulier le cas des femmes, conduites à arrêter momentanément de travailler ou à se mettre à temps partiel pour assumer l’éducation des enfants.
Nous dénonçons la féminisation de la pauvreté, les violences sexistes et sexuelles, les stéréotypes de genre, les inégalités professionnelles. Nous défendons la prise en compte des identités multiples des femmes : homosexuelles, racisées, handicapées… et nous appelons toutes les femmes à s’organiser entre elles pour défendre leurs droits.
EN 2020, LA LUTTE POUR LE DROIT DES FEMMES EST PLUS QUE NÉCESSAIRE !