Soutien à Kai Terada : stop à la répression dans l’Éducation, stop à la discrimination syndicale contre SUD éducation !

Communiqué fédéral suivi des rendez-vous, pétitions et communications du syndicat du 92 dont est membre notre camarade

SUD éducation a appris avec stupéfaction et colère l’entreprise de répression anti-syndicale dont est victime notre camarade Kai Terada, co-secrétaire départemental de SUD éducation 92.

Dimanche 4 septembre, Kai prenait connaissance de la décision de suspension de 4 mois notifiée par le rectorat sans motif. Jeudi 8 septembre, il était convoqué au rectorat de Versailles, qui lui a indiqué qu’il n’y avait pas lieu de convoquer une commission disciplinaire, mais qu’une procédure de “mutation dans l’intérêt du service” serait lancée sous 10 à 15 jours. Le dossier administratif est vide. Le rectorat avance comme motif de vouloir “ramener la sérénité dans l’établissement”, ce qui est jugé comme totalement irrecevable par les collègues de Kai, représenté·es en nombre à l’occasion de la convocation. Pour SUD, il est clair qu’il s’agit de répression anti-syndicale : Kai est en effet un militant très actif de notre syndicat, mais aussi un animateur du collectif Touche pas à ma ZEP, et un militant associatif dans le cadre de RESF.

La volonté du ministère de s’attaquer particulièrement à SUD éducation ne fait plus guère de doute. Nos équipes et militant·es, à travers l’ensemble du territoire, sont en effet en première ligne des mobilisations sociales depuis de nombreuses années. Blanquer s’était déjà exprimé à plusieurs reprises pour dénoncer SUD éducation, notamment pour son engagement antiraciste et antisexiste. Dans une grande majorité des affaires emblématiques de répression anti-syndicale ces dernières années, ce sont des militant·es de SUD éducation qui sont visé·es, au moins en partie : au collège République de Bobigny (93), au lycée de Melle (79), au lycée Mauriac de Bordeaux (33), au lycée Blaise Pascal de Clermont-Ferrand (63), à l’école Marie Curie de Bobigny (93), ou encore à l’école Pasteur de Saint-Denis (93).

Pour SUD, la répression dont est victime Kai est l’affaire de trop. Nous appelons évidemment l’ensemble des personnels à participer activement aux initiatives décidées en soutien à Kai, à savoir la pétition en ligne, le rassemblement à Nanterre le 13 septembre à 10h et toutes autres initiatives décidées par le comité de soutien.

Nous appelons également à un grand rassemblement en soutien à Kai et contre la répression dans l’éducation le mercredi 21 à 15h devant le ministère (horaire à confirmer).

Enfin, afin de faire la lumière sur ce qui est désormais une forte présomption de discrimination syndicale contre SUD éducation, nous saisissons le Défenseur des droits. Une conférence de presse sera organisée au moment de la remise de la saisine.  

Les prochains rendez-vous

  • Mardi 13 septembre, rassemblement à 10h devant la DSDEN 92, demande d’audience .
  • Mardi 13 septembre, AG de soutien à Kai Terada à 18h30, Bourse du travail, salle Louise Michel.
  • Mercredi 21 septembre, rassemblement devant le ministère (informations à venir).

Pour soutenir Kai

Signez la pétition

Cagnotte de solidarité avec les collègues du lycée Joliot-Curie de Nanterre en grève

Expressions de de notre camarade

Compte-rendu de l’audience de Kai Terada auprès du DRH du Rectorat

« Kai Terada à été reçu ce jeudi 8 septembre au rectorat de Versailles par le Drh et la cheffe par intérim de la DPE.
Le dossier de Kai est toujours vide de motifs pour ne pas dire vide tout court.

L’administration n’a pas engagé de procédure disciplinaire car il n’y a pas de motifs graves à lui reprocher (mœurs, harcèlement, nuire à l’image de l’administration, etc.).

Pourtant, la suspension est censée intervenir pour des motifs graves (Article L531-1).

La décision de suspendre Kai serait motivée par des éléments de l’enquête administrative qui s’est déroulée au lycée l’an dernier.
L’administration convoquera Kai dans les 15 jours pour lui notifier sa décision qui s’oriente plus vers la mutation dans l’intérêt du service que vers la réintégration.

Toujours selon l’administration, la mutation serait justifiée par le besoin de sérénité dans l’établissement.

Nous ne croyons pas que cette éventuelle décision discrétionnaire favorise la sérénité au sein de l’établissement, preuve en est du soutien témoigné par la grève et par écrit.

Si l’administration s’oriente vers une mutation dans l’intérêt du service, c’est selon nous pour sanctionner de façon déguisée notre camarade en utilisant la procédure dans l’intérêt du service qui est à la discrétion de l’administration et ne permet pas à celui qui la subit de se défendre en contradictoire.
Si la mutation dans l’ intérêt du service n’est pas une sanction, cela reste une décision discrétionnaire et arbitraire lorsqu’elle n’est pas prononcée à la demande des intéressés ou pour protéger des agent-es ou des usagers.

Nous espérons que les éléments que nous aiderons à apporter permettrons à l’administration de choisir la réintégration de notre camarade que nous revendiquons avec force.

Nous appelons l’ensemble des personnels sensibles à cette injustice et à la liberté d’expression syndicale, à se mettre en grève et venir soutenir notre collègue et camarade. »

Communiqué de Sud éducation 92

Communiqué de l’intersyndicale 92