Face aux conditions de rentrée désastreuses: mobilisons-nous !

Comme dirait le ministre Pap Ndiaye, « tout s’est passé comme prévu » ! Alors que SUD Éducation alertait le Ministère, les Rectorats et les DSDEN l’an dernier sur la dégradation des conditions de travail et les baisses de DHG, rien n’a été fait pour anticiper les difficultés rencontréesen ce début d’année : l’impréparation du Ministère, du Rectorat de Versailles et de la DSDEN du Val d’Oise est totale. Et encore une fois, ce sont les élèves et les personnels qui vont en pâtir !

Effectifs qui explosent et des personnels manquant

En cette rentrée, il manque des personnels partout dans le 95 : le nombre d’enseignant-es ne répond pas aux demandes et à l’augmentation démographique que connaît aujourd’hui le Val d’Oise.

L’accueil des élèves n’est pas digne. A l’école Jean Jaurès de Sarcelles, il manquait 6 enseignant-es à la rentrée ! Le recours massif aux contractuel-les qui ne sont pas formé-es dégrade les conditions d’apprentissage pour les élèves. Le Ministère maltraite les contractuel-les qui viennent d’arriver en les laissant sans formation dans les classes.

La dégradation des conditions de travail est sans précédent pour les personnels, qu’ils soient contractuels ou titulaires. Les effectifs par classe ont partout explosé dans le Val d’Oise. A Romain Rolland à Goussainville et au lycée Jean-Jacques Rousseau de Sarcelles 35 élèves par classe de STMG, 36 élèves en classe de Seconde, au lycée Monod d’Enghien des classes comptent même jusqu’à 37 élèves en seconde ou dans les classes de spécialité ! Des classes au collège REP+ de Paul Éluard à Garges-lès-Gonnesse vont jusqu’à 28 ! Du jamais vu.

Cerise sur de gâteau : après le télétravail pendant les temps forts de la crise du COVID, on propose maintenant des classes hybrides comme « solution » aux salles surchargées !

Fort heureusement, plusieurs établissements ont décidé de ne pas baisser les bras et se sont engagés dans des mouvements de grève et d’occupation (notamment à Goussainville, Sarcelles, Sannois…)

AED et AESH toujours oublié·es

Du côté de l’École inclusive, la honte là aussi. A la rentrée, ce sont des dizaines d’AESH qui n’avaient / qui n’ont toujours pas de contrat ! Le Ministère et le Rectorat n’ont pas l’air de se soucier que des dizaines d’élèves n’aient pas eu d’AESH pendant plusieurs jours du fait d’une mauvaise gestion.

De nombreux AED travaillant en REP ou en REP+ ne touchent toujours pas la prime qui leur est due depuis la victoire de SUD Éducation au Conseil d’État en avril dernier. Cette prime est un droit.

Le mépris de l’administration pour les élèves et les personnels de l’éducation est toujours plus insupportable ! Le dégel du point d’indice de 3,5 % dans le contexte actuel de l’inflation et des dégradations des conditions de travail est loin du compte.

Face à ce mépris généralisé
grève le 29 septembre

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