C’est avec un grand soulagement que nous constatons que l’extrême droite n’est pas arrivée au pouvoir suite à ces législatives. Son projet a toujours été une grave menace pour les droits de l’ensemble des travailleur·euses et un danger mortel pour les personnes racisées, les femmes, les personnes LGBTQIA+, celles porteuses d’un handicap ou encore pour les militant·es de l’émancipation.
La multiplication des agressions violentes de la part d’individus racistes galvanisé·es par le contexte et de groupuscules fascistes ces derniers jours a illustré ce que pourrait être un quotidien régi par des lois d’extrême droite qu’elles soient mises en place par le RN ou par des partis qui en reprennent les idées : une normalisation des persécutions et de la violence politique raciste. Pour nous, le danger reste donc bien réel et imminent.
Dans le Val d’Oise, la première circonscription est passée aux main d’une militante en lien avec les milieux les plus radicaux et dans le reste du département, les résultats restent bien trop élevés. À l’échelle du pays, les scores sont historiques pour l’extrême droite.
Trois ans pour inverser la tendance
Avec un tel nombre de député·es, l’influence des idées fascistes ne pourra que grandir. Dans l’éducation, nous avons pu le constater ces dernières années : les idées de l’extrême droite ont envahi une bonne partie du spectre politique. Dans l’Éducation nationale, cela se manifeste déjà par la circulaire contre le port des abayas et qamis, la suspicion constante d’entrave aux valeurs de la Républiques visant les élèves et les personnel·les racisée·es, les attaques contre l’éducation à la vie affective et sexuelle, la mise en place du SNU et des réformes aggravant toujours plus la concurrence entre élèves.
Ce palier qu’a franchi l’extrême droite nous oblige donc à redoubler d’efforts pour construire une alternative syndicale autonome et indépendante des hiérarchies et de tout parti politique.
Il est vital de cette fois prendre les devants, de s’organiser pour développer nos luttes et nos organisations démocratiques sans attendre de se retrouver dos au mur à chaque élection.
Le pire aujourd’hui serait de considérer que le danger fasciste est écarté ou que les représentant·es de gauche pourraient prendre le relais de nos luttes. Si personne ne travaille à notre place, que personne ne décide à notre place !
En effet, à Sud éducation 95, nous considérons que les luttes doivent être menées indépendamment des échéances électorales et directement par les travailleur·euses. C’est pour nous dans ces conditions qu’un rapport de force démocratique permettra de conquérir de nouveaux droits pour tou·tes.
Plus que jamais, nous devons donc renforcer notre organisation et amplifier nos luttes pour construire une alternative autogestionnaire au capitalisme et aux systèmes raciste, sexiste LGBTIphobe, validiste et classiste.
L’outil Sud éducation est à la disposition des collègues, nous les appelons à se syndiquer massivement pour casser les isolements et construire la solidarité y compris à l’échelon interprofessionnelle via notre Union Syndicale Solidaires.
Alors, dès la rentrée : soyons mobilisé·es, solidaires, unitaires et démocratiques !