Solidarité avec les syndicats palestiniens
Le 16 octobre 2023, le collectif Workers in Palestine regroupant plus de 30 syndicats et associations palestiniennes, publiait un appel à l’aide et à la solidarité internationale intitulé : « End all complicity. Stop Arming Israel ». Cet appel unitaire des syndicats palestiniens était destiné à « leurs homologues internationaux et [à] toutes les personnes de confiance ». Ils nous appelaient refuser de fabriquer et de transporter des armes ou leurs composants à destination d’Israël, à agir contre les entreprises complices des massacres qui se poursuivent toujours à Gaza, à faire pression sur les gouvernements pour qu’ils cessent tout commerce et toute complicité avec le complexe militaro-industriel israélien.
Complicité des industriels et de l’État
Le lien entre l’État Français et ses entreprises et Israël est historique : « Dès la création d’Israël, la France et ses entreprises ont aidé ce nouvel État à équiper son armée et à développer son industrie d’armement. Outre différents types de chars et de missiles livrés par la France, l’entreprise Dassault Aviation a fourni à Israël différents modèles d’avions de combat (Mystère IV, Mirage III, Mirage 5…). Le Commissariat à l’Énergie Atomique a permis à Israël de construire sa première centrale nucléaire et de se doter de la bombe atomique », souligne le collectif Stop Arming Israël.
Les affaires continuent
Aujourd’hui, les exportations d’armes de la France vers Israël représentent un marché d’environ vingt millions d’euros. L’ancien ministre des Armées, Sébastien Lecornu précisaient en avril dernier qu’il s’agissait d’un petit marché, « 0,2 % des transferts globaux », et que les seuls composants qui auraient été fourni auraient seulement permis à Israël de les utiliser sur le « dôme de fer, un système complètement défensif ».
Toutefois, ce marché existe et la France demeure donc un partenaire commercial et militaire pour l’État d’Israël. De plus, ce marché ne se limite pas aux seules exportations évoquées par l’ancien ministre. Une myriade d’entreprises, de multinationales à des PME, commercent ainsi avec Israël et ses armées en y vendant notamment des « biens à double usages » : des composants et des technologies catégorisées comme «non-létales » (capteurs, matériel audio, composants électroniques de pointe), mais participant au fonctionnement de missiles et de drones à Gaza, en Cisjordanie, et au Liban.
À travers son « guide des entreprises françaises d’armement complices d’Israël », le collectif Stop Arming Israël a documenté ces complicités et ces liens commerciaux qu’entretiennent certaines entreprises français avec le complexe militaro-industriel israélien. Dans le Val d’Oise, on compte ainsi des sites de multinationales collaborant avec Tsahal : Dassault aviation et Safran. Ces collaborations sont diverses et nombreuses : technologies destinées à des missions de renseignements ou utilisés par de nombreux industriel israéliens, système de gestion de bataille, drones tactiques, etc.
Commerce et diplomatie, au prix de milliers de vies en Palestine et au Liban
Aujourd’hui et depuis plus d’un an, les crimes et les massacres commis par Israël et son armée à Gaza se poursuivent quotidiennement. Cette impunité est rendue possible par le consentement actif ou tacite de puissances occidentales, notamment la France, ainsi que par le soutien logistique et militaire de ces États et de groupes et d’entreprises.
Depuis plus d’un an, Tsahal poursuit ses massacres et son offensive d’annihilation et d’écrasement à Gaza en y rasant les villes, les villages et les infrastructures vitales. Elle y a provoqué le déplacement de plus de 80 % de la population (en juillet dernier), y empêche l’accès aux soins et y provoque une famine généralisée. Dans le même temps, Israël et son armée resserrent l’étau de l’occupation en Cisjordanie en poursuivant leurs offensives militaires.
D’autre part, après un an de bombardements quotidiens du Sud Liban, d’attentats terroristes et de bombardements de villes et de la capitale depuis la mi-septembre, assassinant et blessant plusieurs milliers de personnes, Israël entame une invasion terrestre du territoire libanais.
Soutenons la campagne Stop Arming Israël !
- SUD éducation 95 affirme son soutien à la campagne Stop Arming Israël et exige l’arrêt immédiat de la vente d’armes et de matériel militaire à Israël.
- SUD éducation 95 appelle à rejoindre les actions de tractage et les rassemblements appelés par Stop Arming Israël
- SUD éducation 95 appelle à dénoncer toute forme de partenariat dans l’enseignement supérieur et à la recherche (ESR) avec les entreprises et les institutions militaires complices.