Carte de l’extrême droite et ses allié·es dans le Val d’Oise

En juillet 2024, le Val d’Oise a élu pour la première fois une députée d’extrême droite. Néanmoins, la présence de l’extrême droite et des ses alliés dans le département précède de loin cette élection.

Légende de la carte

  • Les personnalités politiques

Anne Sicard : Élue en 2024, c’est la première députée RN/FN dans l’histoire du Val d’Oise. Membre de Reconquête jusqu’à la dissolution de l’Assemblée nationale en 2024. Professeure d’histoire-géographie, elle est également formatrice et responsable des fonds de dotation pour l’Institut Iliade, une plateforme de formation suprémaciste blanche, rattachée aux intellectuels de la « nouvelle droite » .


Jacqueline Eustache-Brinio : Sénatrice LR du Val d’Oise depuis 2017. Ancienne maire UMP de Saint-Gratien, elle est professeure d’économie-gestion. En 2019 elle fait voter au Sénat un amendement à la Loi Blanquer qui interdit aux mères portant un voile d’accompagner les sorties scolaires. Depuis 2021, elle lutte très activement contre les droits des mineur-es trans, se positionnant pour les « thérapies de conversion », et pour empêcher les mineur-es de transitionner.


Bernard Jamet : Maire de Sannois divers droite depuis 2014, ancien directeur d’école. Il parraine la candidature d’Eric Zemmour en 2022. Il le recevra ensuite à la mairie de la ville en 2023, en pleine séquence du mouvement de révolte des quartiers populaires suite à la mort de Naël Merzouk.

  • Les écoles hors-contrat

Cours Charlemagne : Fondée en 2017 dans le quartier du Val d’Argenteuil, cette école accueille des dizaines d’élèves, du CP à la 3e. Elle fait partie d’Espérance Banlieue, un réseau soutenu et financé par des structures comme la Fondation pour l’École, affiliée à l’extrême droite catholique lgbtphobe et anti-IVG. Les élèves portent l’uniforme, font la levée du drapeau tous les matins, et apprennent les codes de la « culture française » .
La fondation a longtemps bénéficié d’une bonne image dans les médias grâce à une communication agressive et aux idées reçues racistes des journalistes sur les quartiers populaires. Elle a reçu le soutien public de politiques comme Jean-Michel Blanquer en 2016.
Depuis 2021, plusieurs écoles du réseau, dont le Cours Charlemagne, ont été accusées de couvrir des agressions physiques et verbales racistes envers des élèves.

École et collège l’Espérance : Fondé en 2008 à Luzarches, cet établissement catholique traditionaliste accueille plusieurs dizaines d’élèves qui portent blouses et uniformes. Il fait la promotion de méthodes pédagogiques conservatrices : « l’enseignement est magistral, assimilé par l’exercice, la répétition » . L’Histoire et la géographie y sont enseignés sous le mode du roman national .