La mobilisation du 5 décembre est une réussite dans l’Éducation nationale et ce, malgré la démission du gouvernement : la grève a été majoritaire dans le premier degré (65% de grévistes) et dans le second degré (54% de grévistes). Ces forts taux de mobilisations témoignent de la combativité des personnels de l’Éducation nationale qui refusent les politiques de casse d’Emmanuel Mac
Des services publics menacés
La tentative d’introduction de 3 jours de carence et de la baisse de la rémunération lors des arrêts maladie par l’ancien ministre Kasbarian a été une nouvelle attaque brutale contre la fonction publique et ses agent-es. Elle s’inscrit dans une longue politique de démantèlement des services publics, qui s’est encore intensifiée au cours de la dernière décennie.
Dans le même temps, 300 000 emplois sont menacés par des plans de licenciements dans le privé. Pourtant, l’État arrose d’argent public (260,4 milliards d’euros en juillet 2023) les entreprises qui licencient et délocalisent. Ces licenciements massifs entraînent des conséquences sociales graves, ils vont encore précariser l’ensemble de la population, fragiliser le lien social et mettre en tension les services publics, y compris l’école.
Dans l’éducation, les gouvernements successifs au cours des trois dernières années ont mené à marche forcée leur entreprise de démolition des conditions d’enseignement et de travail : 6000 suppressions de postes et 4000 annoncées pour 2025, des moyens de remplacement supprimés dans le 1er et le 2nd degré, des classes toujours plus surchargées, seulement un·e médecin du travail pour 17520 agent·es, une seule visite médicale dans toute une carrière (malgré l’obligation de visite tous les 5 ans), des salaires toujours insuffisants…
Ne pas relâcher la pression
Si le gouvernement Barnier s’en est allé, le projet de casse sociale n’a pas disparu : n’attendons pas de nouvelles mesures d’austérité pour porter et faire avancer nos revendications !
Sud éducation 95 appelle à participer à la grève du jeudi 12 décembre en coordination avec d’autres secteurs comme la santé, le rail et le privé, et à déterminer et construire les suites à donner à la mobilisation.
Pour construire les suites de la mobilisation, la participations aux Assemblées Générales locales est déterminante. En effet, il est illusoire de penser qu’une seule journée de grève suffira pour gagner et pour construire un tel rapport de force, l’implication de chacun·e dans les AG est indispensable. Sans cela, les appels syndicaux ne peuvent être autre chose que des vœux pieux.
Dans le 95, les AG se tiendront à partir de 9h30 à :
- Argenteuil, Val d’Oise sud : Espace Mandela, 82 Bd du Général Leclerc
- Cergy-Pontoise, Val d’Oise ouest : Maison des syndicats, 26 rue Francis Combe, Cergy.
📍Manifestation parisienne le jeudi 12 décembre : 14h, Place de la Bastille !
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