Le vendredi 20 décembre, la police a procédé à une fouille des sacs et à un contrôle des élèves du lycée Gustave Monod d’Enghien-les-Bains.
C’est la seconde fois en moins de trois mois que les lycéen.nes de Gustave Monod font l’objet de contrôles et de fouilles par la police. Cette semaine une opération similaire à été réalisé à Argenteuil, il y a une campagne en début d’année, relatée par la presse, que nous avons dénoncée. Hélas, notre tract est toujours d’actualité.
Le vendredi 27 septembre, la police était accompagnée de personnes de la sous-préfecture du Val d’Oise. Les élèves ont été contrôlé.es et leurs sacs fouillés, un élève a été interpellé, au cours d’une opération « tranquillité » où des photographies des élèves ont été prises puis diffusées sur les réseaux sociaux.
Nous ne sommes pas dupes de l’instrumentalisation des élèves à des fins de communication.
S’il arrive que des incivilités se produisent dans les lycées, ce n’est pas par la répression menée par une opération de police comme celles-ci qu’elles peuvent être combattues, mais par de la prévention assurée par des personnels en nombre suffisant.
Or le lycée Gustave Monod a perdu un poste de CPE alors que le nombre d’élèves a augmenté. De plus, depuis novembre, un CPE n’est pas remplacé, ce qui réduit l’équipe de CPE à trois pour plus de 2000 élèves.
Une opération de police ne peut pas se substituer à un travail quotidien et à une connaissance fine des problématiques des élèves. Le Préfet du Val d’Oise indique qu’il mène ces opérations pour que le lycée soit « un havre de tranquillité »*, en concertation avec l’inspection académique ; cette même inspection devrait plutôt restaurer les moyens perdus pour que cette tranquillité puisse véritablement exister et que le lycée Gustave Monod soit un lieu d’éducation et non de répression.