Mercredi 2 septembre, nous avons été informé-e-s de la fermeture d’une classe de 6e au collège L’Ardillère de Nézant de Saint-Brice-sous-forêt, après qu’un élève a été testé positif à la COVID 19. Alors que les élèves de la classe doivent rester chez elleux, les adultes de l’établissement doivent continuer à venir dans l’établissement au motif que les gestes barrières ont été respectés et que le port du masque est obligatoire dans l’établissement.
Ce premier cas n’est pas isolé, de nombreux établissements sont déjà touchés par la COVID 19 et la réponse de l’institution pour protéger élèves et personnels est très insuffisante.
Le port du masque ne saurait constituer seul une mesure efficace pour empêcher la circulation du virus, aucune mesure n’étant prise pour assurer la distanciation sociale entre élèves comme entre les élèves et les enseignant-e-s.
Alors que le code du travail rappelle que l’employeur a une obligation de prévention et de protection des agent-e-s, nous condamnons la légèreté avec laquelle le ministère traite la santé de ses agent-e-s et des élèves. Les masques FFP2 (seuls considérés comme équipement de protection individuel) ne sont toujours pas au programme et les règles de distanciation sociale deviennent optionnelles malgré une reconnaissance par l’OMS de la transmission du virus par aérosols.
Cette insupportable « gestion » sanitaire atteint des sommets dans le 1er degré où seul-e-s les adultes sont appelé-e-s à porter un masque « grand public » dont on ne connaît quasiment rien en terme de fiabilité.
Ces premiers cas et ces premières fermetures de classe soulignent bien l’impréparation dans laquelle se déroule la rentrée, mettant en danger élèves et personnels.
Dans le Val d’Oise, on compte déjà au moins deux autres cas à Sarcelles et à Ezanville. Là encore, le port du masque est considéré comme suffisant pour exclure les personnes des cas contacts.
Dans certains cas, la hiérarchie n’a même pas jugé bon de prévenir les personnels !
Cette première fermeture entraîne également la mise en place d’un enseignement hybride pour les collègues qui doivent mettre en œuvre un enseignement à distance dès la première semaine de cours.
Alors qu’aucune formation n’a été dispensée à ce jour et qu’aucune garantie n’a été donnée quant à la fourniture de matériel pour assurer ce distanciel, les personnels vont à nouveau devoir payer l’impréparation du ministère en colmatant les brèches par leurs propres moyens.
Enfin, cette première fermeture entraînera sans aucun doute une surcharge de travail pour les enseignant-e-s qui vont devoir mener conjointement les cours dans les établissements et l’enseignement à distance pour les élèves restant chez elleux.
Sud Education 95 dénonce les conditions déplorables dans lesquelles s’effectue la rentrée scolaire pour les enseignant-e-s comme pour les élèves et exige du ministère qu’il respecte enfin les textes relatifs à la santé et la sécurité ainsi que ceux encadrant le télétravail.