La situation de crise sanitaire sans précédent que nous traversons et le renforcement du plan vigipirate au niveau des établissements mettent à mal les équipes de vie scolaire épuisées par les nouvelles missions qu’elles doivent assumer. Il n’est pas concevable de maintenir une telle pression sur les personnels alors qu’il en va de la sécurité de tous-tes au sein de l’établissement.
Les personnels précaires en première ligne de la crise sanitaire
Les assistant-e-s d’éducation sont en première ligne depuis le début de la crise sanitaire: mise en place des sens de circulation, surveillance accrue des cours de récréation et des couloirs, nécessité de faire appliquer les gestes barrières aussi à la demi-pension. On leur en demande toujours plus surtout durant cette période. Pourtant, les effectifs ne sont pas renforcés. On observe d’ailleurs récemment un grand nombre de démissions parmi les AED.
Ces personnels, essentiels au bon fonctionnement des établissements, sont aussi parmi les plus précaires : sous-payée-s, sans formation et sans perspectives. Le fait que les assistant-e-s d’éducation ne bénéficient même pas de la prime REP/REP+ accordée aux autres personnels est significatif.
Le mépris de la hiérarchie
Les assistant-e-s d’éducation sont méprisé-e-s par la hiérarchie qui les considère comme de la main d’œuvre corvéable à merci. Ils et elles sont souvent victimes de pressions de la part de la hiérarchie : périodes d’essais déguisées, non-renouvellement abusif, contrats d’un an au lieu des trois ans envisageables, chantage à l’emploi…
Les équipes de vie scolaire se sont mobilisées depuis le mois de novembre pour défendre leurs droits. Le 10 novembre dernier la mobilisation des vies scolaires a été forte dans de nombreux établissements. Plusieurs collectifs d’AED en lutte ont vu le jour ces deux dernières années et ont décidé conjointement d’appeler à une nouvelle journée de grève le mardi 1er décembre 2020.
SUD éducation 95 rejoint cette initiative et appelle l’ensemble des assistant-e-s d’éducation à s’organiser localement et à se mettre massivement en grève le 1er décembre.
Sud éducation 95 revendique :
– la titularisation sans condition de tous les personnels qui le souhaitent par la création d’un statut d’éducateur scolaire ;
– l’augmentation des salaires et la baisse du temps de travail ;
– l’obtention de la prime REP/REP+ pour tous les personnels travaillant en éducation prioritaire ;
– le recrutement massif de personnels AED et la fin du recrutement par les chef-fes d’établissement : pour un recrutement académique ;
– l’accès à une formation et l’augmentation du crédit d’heure pour formation