Communiqué fédéral
Emmanuel Macron a été réélu président de la République, contre le danger mortel de l’arrivée à l’Élysée de l’extrême droite avec son programme raciste, xénophobe, sexiste, LGBTIphobe et antisocial.
Le bilan du premier mandat d’Emmanuel Macron est catastrophique pour les travailleurs et travailleuses, les services publics, les droits sociaux et les solidarités. La fonction publique a fait l’objet d’une offensive majeure. Les droits et libertés fondamentales ont été largement attaqués. Dans notre secteur, les contre-réformes se sont multipliées : le ministre Blanquer a mis en œuvre une politique réactionnaire et au service des intérêts des capitalistes pendant cinq ans. Il a multiplié les provocations islamophobes.
Ce fut un quinquennat au service des capitalistes. Le mouvement syndical ne s’y est pas trompé, en portant un mouvement massif contre la réforme des retraites à partir de décembre 2019. Macron a été réélu en grande partie du fait d’un vote barrage contre l’extrême droite. Sa légitimité est très faible. Pourtant, il a promis de poursuivre de nouvelles attaques majeures, à commencer par une nouvelle réforme des retraites. À n’en pas douter, dans le contexte d’un deuxième mandat, la détermination de son gouvernement à réaliser les exigences des capitalistes sera sans faille. Il faut nous préparer, d’ores et déjà, à nous mobiliser rapidement contre ces projets. Pour SUD éducation, le mot d’ordre est clair : en cas de nouvelle tentative de réforme des retraites, grève massive jusqu’à abandon du projet !
Dans notre secteur, de nombreuses annonces ont été faites. L’augmentation des rémunérations a été évoquée par le président-candidat, mais conditionnées à des contreparties, ce qui est inacceptable, qui plus est dans un contexte de forte inflation. Les autres annonces concernant notre secteur sont dans la lignée du mandat précédent : orientation précoce, démantèlement du lycée professionnel, attaque sur les statuts et les obligations de service des enseignant⋅es, autonomie des écoles et établissements. Il faut nous mettre d’ores et déjà en ordre de bataille pour faire pièce à ces projets.
Pour SUD éducation, la fin de la séquence de l’élection présidentielle doit ouvrir celle de la mobilisation sociale. Réunissons-nous d’ores et déjà dans les établissements, portons nos revendications, exigeons le retrait des contre-réformes, décidons des moyens d’action à mettre en œuvre !
Préparons dès maintenant, dans l’unité et partout sur le territoire, un 1er mai d’ampleur : sans attendre, combattons Macron ! Cette démonstration de force de notre camp social doit permettre de construire le rapport de force dès le début du quinquennat : il est indispensable que ce soit une réussite majeure.
SUD éducation va proposer à l’intersyndicale nationale de se rencontrer pour construire ensemble le rapport de force face au gouvernement et au futur ministre de l’Éducation, quelqu’il soit, et arracher des victoires.