Le succès de la mobilisation du 26 janvier, dans la fonction publique et singulièrement dans l’éducation, appelle des suites. Les manifestations pour les salaires et la défense du service public ont été importantes. Dans l’éducation, il n’y avait pas eu autant de grévistes et de manifestant-e-s depuis la grève de mai dernier. Les personnels des collèges se sont massivement mobilisés. La grève a également été significative dans les lycées et dans les écoles dans de nombreux départements.
La réussite de cette mobilisation dans notre secteur démontre l’opposition résolue des collègues à cette réforme du collège. Les annonces mensongères sur la pérennisation des classes bilangues ne sont rien d’autre qu’une piètre opération de communication ministérielle qui ne trompe personne. Il est nécessaire de continuer la résistance à la mise en place de cette réforme, d’utiliser tous les moyens pour s’opposer aux formations ou les subvertir, d’informer les parents et la population.
L’annonce des DHG (dotation horaire globale), qui stagnent ou sont en recul, en est l’occasion en collège. Dans les lycées et les écoles, les annonces des DHG et des cartes scolaires très largement insuffisantes pour la rentrée doivent entraîner un élargissement de la mobilisation pour renforcer le rapport de force.
Au lendemain du 26, déjà, de nombreuses mobilisations ont été annoncées : dans les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis, la Haute-Garonne, l’Allier, le Limousin, l’Ariège, etc., notamment à l’occasion des CDEN et des CTSD. Aux revendications contre cette réforme du collège, elles associent la lutte pour des moyens supplémentaires et pour l’amélioration des conditions de travail dans le premier et le second degré pour la rentrée 2016.
SUD éducation soutient l’ensemble de ces mobilisations locales, appelle à les amplifier, à les reconduire, et à les fédérer au-delà des luttes d’écoles et d’établissements en recherchant l’appui intersyndical. La multiplication de ces luttes dans les académies permettra qu’une mobilisation nationale reprenne de façon offensive après le retour des vacances d’hiver.
Il est de la responsabilité de l’intersyndicale de proposer des perspectives nationales permettant de développer la mobilisation jusqu’à la satisfaction de nos revendications. C’est ce que continuera de défendre SUD éducation.
Le ministère et le gouvernement veulent passer en force.