Communiqué de la fédération SUD éducation
SUD éducation n’a pas retrouvé son siège au CTMEN à l’issue des élections professionnelles qui se sont déroulées du 29 novembre au 6 décembre 2018. Nous remercions les 19 601 électeurs et électrices qui ont porté, dans les urnes, leur confiance dans le syndicalisme de lutte et de transformation sociale. Nous avons perdu 700 voix depuis les élections de 2014, soit une baisse de 0,48 %.
Il s’agit donc d’une défaite électorale. Cependant, SUD éducation garde des sièges dans un certain nombre de comités techniques académiques et dans divers instances locales. Dans certaines académies, SUD éducation conserve le même nombre d’élu-e-s ou en gagne malgré les difficultés liées à la perte du siège en 2014. Notre projet d’école, nos stratégies de mobilisation ont toujours une audience dans une période défavorable.
Le vote électronique a une nouvelle fois été un fiasco. Les difficultés techniques pour voter ont été multiples : problèmes dans les diffusions des notices de vote, suspension du processus pendant quasiment toute la première journée de vote. SUD éducation constate que le vote électronique favorise la participation de la hiérarchie au détriment des précaires et des personnels en général. Pour toutes ces raisons, SUD éducation continue à revendiquer le retour à un vote à l’urne.
Les grands équilibres de 2014 n’ont pas été modifiés, la répartition des sièges entre les différentes organisations étant la même au comité technique ministériel. Le syndicalisme d’accompagnement, comme le syndicalisme réactionnaire et corporatiste se maintiennent ou progressent. Force est de constater que globalement le syndicalisme de lutte n’y gagne pas suffisamment.
Dans le même temps, le gouvernement attaque toujours plus les statuts et les conditions de travail des personnels. Les contre-réformes menées tambour battant détruisent toujours plus l’école publique. Et avec un vote majoritaire pour la FSU, la CGT, FO ou SUD, c’est bien l’opposition aux réformes en cours qui l’emporte auprès des personnels. Cela doit nous encourager à poursuivre dans la mobilisation contre les réformes Blanquer.
Ces résultats électoraux ne nous feront donc pas taire : SUD éducation a acquis une place dans les mobilisations, auprès des personnels. La fédération SUD éducation gagne des adhérent-e-s et continue à se construire. Dans la période actuelle de climat social explosif, nous continuerons à prendre toutes nos responsabilités dans la construction du rapport de force face au gouvernement.