- Entre 300 et 400 heures de cours en moins pour les élèves de bac pro, 200 heures en moins en CAP, principalement dans les enseignements généraux ;
- la casse du service public d’orientation avec le démantèlement de l’Onisep, la division par deux des recrutements dans les CIO et le transfert des personnels d’orientation à la région ;
- l’individualisation des parcours et la mise en concurrence des élèves, des lycées et des filières avec la réforme du lycée général et technologique ;
- des suppressions de postes massives et une baisse du nombre de postes aux concours ;
- la précarisation grandissante avec le recours accru aux contractuel·les (plus de 200 000 collègues sont non-titulaires actuellement dans l’Éducation nationale) ;
- la dégradation des conditions de travail des personnels et des conditions d’enseignement-apprentissage pour les élèves ;
- une deuxième heure supplémentaire imposée aux enseignant-es du second degré permettant de dissimuler les suppressions de postes ;
- des menaces, intimidations et sanctions disciplinaires contre les personnels qui résistent, la répression contre les élèves mobilisé-es (arrestations de Mantes-la-Jolie, sanctions disciplinaires contre des enseignant·es, interdictions de réunions avec les parents d’élèves…) ;
- la tentative d’imposer des évaluations nationales et les atteintes à la liberté pédagogique (formations obligatoires, injonctions de réussite sur les CP à 12, petit livre orange…) ;
- une sélection accrue à l’entrée dans l’enseignement supérieur avec ParcourSup ;
- des nouveaux programmes aux relents réactionnaires.
Et la loi Blanquer c’est:
- l’intimidation des personnels avec le renforcement de l’article 1 sur l’exemplarité des professeur·es ;
- la surenchère nationaliste avec la présence dans toutes les salles de classe du drapeau tricolore, du drapeau européen et de l’hymne national (article 1 bis A);
- la surenchère réactionnaire et islamophobe avec interdiction pour les accompagnateur·trices de porter des signes religieux lors des sorties scolaires (on voit tout de suite qui est visé : les mères voilées) et la stigmatisation des classes populaires avec la suppression des allocations pour les parents d’élèves absentéistes (article 1bis AAA, H et I) ;
- les cadeaux à l’enseignement privé avec la scolarité obligatoire dès 3 ans (alors que 98 % des enfants de cet âge sont déjà scolarisé·es) et donc l’obligation de financement des écoles maternelles privées par les communes (articles 2 à 4 bis) ;
- la mutualisation et donc la diminution des moyens d’accompagnement des élèves en situation de handicap et des conditions de travail dégradées pour les AESH (article 5 quinquies) ;
- l’instauration d’écoles publiques élitistes via les Établissements Publics Locaux d’Enseignement International (EPLEI), financés en partie par des fonds privés et opérant une sélection des élèves dès l’entrée à l’école (article 6) ;
- l’introduction d’un statut hiérarchique pour les directeurs·trices d’école et leur participation à l’évaluation des enseignant·es du 1 er degré (article 6 bis);
- la possibilité de modifier le temps de travail des enseignant·es via le recours l’expérimentation, ce qui ouvre la porte à l’annualisation du temps de travail (article 8) ;
- l’atteinte au droit à la mobilité des enseignant·es et le renforcement du pouvoir hiérarchique avec la possibilité de dérogation au cadre commun des mutations introduite par l’article 8 ter ;
- la suppression du Cnesco (Conseil national d’évaluation du système scolaire), trop indépendant, et son remplacement par un Conseil d’évaluation de l’école (article 9) ;
- la mise au pas des ESPE et leur transformation en Instituts Nationaux Supérieurs du Professorat et de l’Éducation (articles 10, 11 et 12) ;
- des contrats de pré-professionnalisation pour les assistant·es d’éducation, donc la possibilité de remplacer des enseignant·es et ainsi pourvoir aux suppressions de postes, à un tarif défiant toute concurrence (article 14) ;
- la formation continue obligatoire hors temps de service pour les enseignant·es, (article 14 bis) ;
- le renforcement du clientélisme et de l’arbitraire des chef·fes d’établissements dans les affectations des personnels (article 14 ter) ;
- la mise sous tutelle des médecins scolaires pour les infirmièr·es concernant la prescription d’actes médicaux et de médicaments (article 16 bis) ;
- la possibilité de désigner à la présidence du CA d’un collège ou d’un lycée une personnalité extérieure (article 18 ter) ;
- un cadeau à la très conservatrice association des maires de France en revenant sur le droit opposable à la restauration scolaire et en limitant l’accès aux cantines au nombre de places disponibles (article 20 bis).
Contre l’école du tri social, la casse du service public
d’éducation, la répression et l’autoritarisme du ministère,
luttons pour une école égalitaire et émancipatrice.
Il faut :
Bloquer Blanquer !