Mardi 3 décembre, à 8H15, devant le lycée Romain Rolland, des élèves cagoulés ont mis le feu à des poubelles. L’un d’entre eux a jeté un extincteur qui a failli atterrir sur une CPE. Les incidents ont été gérés par des CPE et des AED avant l’arrivée des pompiers et des policiers.
Le même jour, au collège Montaigne, une professeure s’est retrouvée à terre après avoir voulu relever des élèves qui étaient tombés à la suite d’un attroupement.
Ces incidents interviennent moins d’une semaine après notre audience avec le DASEN où nous l’avions alerté de la situation explosive dans le Val d’Oise.
En réponse à ces incidents, les personnels du collège Montaigne ont exercé leur droit de retrait et réclame un poste de CPE et un d’AED supplémentaires.
Au lycée Romain Roland, ces évènements deviennent banals. Pour rappel, l’année dernière, plusieurs départs de feu avaient eu lieux devant le lycée, des AED avaient été gazés dans l’enceinte même de l’établissement. Il y a moins de deux mois, les enseignant-e-s avaient utilisé leur droit de grève après l’agression d’une CPE par une parent d’élève. Le proviseur de vie scolaire avait dit à cette occasion qu’aucun moyen supplémentaire ne serait alloué. Plusieurs professeur-e-s lui avaient d’ailleurs répondu qu’il était dorénavant inutile de revenir. Suite aux évènements du mardi 3 décembre, le chef d’établissement a décidé de déposer une plainte auprès du commissariat qui fera des tournées régulières devant l’établissement. De plus, le Proviseur a pris l’initiative de faire intervenir une des brigades de sécurité du conseil régional pendant trois jours.
SUD éducation 95 considère que la hiérarchie ne doit pas se contenter de mesures coercitives mais bien d’assurer un environnement serein et apaisé pour éviter que des faits graves ne se reproduisent. D’après l’article L.4121-1 du Code du travail, l’employeur est en effet tenu par la loi de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses salarié-e-s. SUD éducation 95 exige des réponses concrètes pour faire face à cette ascension de violence : plus d’AED, de CPE, la formation de tous les personnels et l’octroi de la prime Politique de la Ville aux AED, personnels les plus exposés au danger.