Nouvelle surprise au goût amer en cette rentrée pour les AED et AESH cdisé·es : certaines paies n’ont pas été versées en totalité voire pas du tout.
Cette situation scandaleuse qui renforce la précarité de nombreux·euses collègues (y compris d’autres catégories comme les stagiaires) doit être traitée au plus vite par la DSDEN !
Alors que dans le 95 les candidat·es manquent déjà pour les postes d’AED et AESH (350 équivalents temps plein pour ces dernières) et que leurs missions s’alourdissent sans cesse, de nombreux retours ont permis de constater que des collègues cdisé·es n’avaient pas reçu la totalité de leur salaire à la rentrée. Pour d’autres, ils et elles n’avaient tout simplement pas été payé·es !
À la DSDEN, on prétexte des dossiers incomplets et la difficulté à gérer le transfert de gestion du Lycée Braque d’Argenteuil au département…
Suite aux interpellations des agent·es et des syndicats face à cette situation désastreuse pour certain·es, notamment vis à vis des banques qui réclament des agios, la DSDEN a annoncé avoir versé des acomptes de 80 % les 29 septembre; 3 et 9 octobre plus :
- 800€ d’aide exceptionnelle non remboursable pour les collègues qui ne toucheront rien avant le 30 octobre
- 300€ pour celles et ceux qui n’auront été payé·es que le 9 octobre
De fait, la situation n’est toujours pas réglée pour plusieurs d’entre elles et eux et cette aide dépend une fois encore des démarches entreprises par les collègues pour signaler les difficultés auprès de l’assistante sociale des personnels.
Malgré ces annonces, les acomptes sont parfois bien inférieurs à la somme annoncée.
La DSDEN doit faire de cette situation une priorité en systématisant le versement des aides exceptionnelles à tou·tes les collègues concerné·es. Il n’est pas tolérable de laisser ainsi les personnels les plus mal payé·es se démener pour réclamer ce qui leur est dû.
Une fois de plus, ça tombe sur les mêmes
Lorsque l’on connaît les salaires de ces collègues, on a toutes les raisons d’avoir la rage d’autant plus que la cdisation n’est pas une nouveauté et que c’est loin d’être la première fois qu’AED et AESH paient les pots cassés pour l’impréparation de la hiérarchie.
- Prime REP + : plus de 8 mois d’attente pour que le décret sorte après la décision du Conseil d’État. Certain·es AESH ont du attendre 8 mois de plus pour la toucher.
- Cdisation : 5 mois d’attente pour la sortie du décret. Un an plus tard, les choses ne semblent toujours pas prêtes !
Ce mépris pour les personnels contractuels donne une idée assez claire de ce qui attend le plus grand nombre alors que la précarité se développe largement dans l’éducation nationale.
Si on compte l’ensemble des agent·e·s de l’Éducation nationale (Enseignant·e·s, AED, AESH, Agent·es techniques et administratif·ves), 1 personnel sur 4 est contractuel.
Cette problématique doit donc concerner chacun et chacune des agent·es !
Pour les AED et AESH nous revendiquons :
- La titularisation sans condition de concours, d’ancienneté ni de nationalité de tou·tes les AESH dans un corps de fonctionnaire par la création d’un métier d’éducateur·trice scolaire (spécialisé·e pour les AESH);
- L’augmentation des salaires avec une grille de progression salariale à l’ancienneté, un salaire minimum à 2200 euros bruts ( soit environ 1870 euros nets, primes et indemnités comprises) ;
- L’accès aux primes et indemnités dans les mêmes conditions et aux mêmes montants que ceux fixés pour les autres personnels (notamment l’indemnité REP/REP+) ;
- La garantie de pouvoir travailler à temps complet sur la base d’un accompagnement élève à 24h ;
- L’abandon des PIAL et de la politique de mutualisation des moyens [AESH] ;
- La garantie d’accès à des formations qualifiantes à la hauteur des missions ;
- Le recrutement d’AED et d’AESH à hauteur des besoins