Nouvelle rentrée, nouveau ministre, même casse de l’école publique

Cette année encore, les différentes problématiques rencontrées dans les écoles et les établissements scolaires continuent à creuser le fossé des inégalités entre les élèves ainsi qu’à la détérioration des conditions de travail des personnels. 

Des classes surchargées : stop ! 

Il y a trois ans, le ministère a décidé que les effectifs des classes seraient plafonnés à 30 élèves en collège. Nous payons aujourd’hui durement cet arbitraire et ce mode de calcul. 

        Les classes dans le Val d’Oise sont toujours plus surchargées (jusqu’à 36 élèves à Beaumont sur Oise au Lycée Evariste Galois).  au détriment des apprentissages des élèves, de leur sécurité (chaleur, violence…) et de leur bien-être.

        En effet, comment apporter une aide correcte à nos élèves quand ils sont toujours plus nombreux dans les classes et quand notre temps doit donc être toujours de plus en plus divisé ? Comment mettre en œuvre une inclusion et une différenciation efficace qui, sur le terrain, est difficilement possible ?

       Comment, également, garantir leur sécurité quand il n’est pas possible de circuler convenablement dans les salles de classes ou les couloirs ? Quand leur grand nombre, combiné à la chaleur, les oblige à travailler par 35° dans certaines salles de classe ?       

        Il est ainsi urgent de continuer à lutter pour garantir à nos élèves un climat scolaire agréable, sain, et propice à leurs apprentissages : par la grève (comme au lycée Maryse Condé, qui a débrayé dès le début de l’année), par des courriers et des demandes d’audience au DASEN, en continuant à s’associer aux syndicats lycéens, collectifs et aux fédérations de parents d’élèves. 

Des personnels toujours manquants

          Le ministère s’est lancé à la rentrée dans un vaste plan de communication : les remplacements de courte durée vont enfin « assurer la continuité du service public » d’éducation pour tou-tes les élèves. Il est toutefois, encore une fois, rattrapé par la réalité. C’est ce même ministère qui a asséché les effectifs de remplacement et de candidats aux concours, qui demande maintenant aux personnels de corriger les carences qu’il a lui-même crée. C’est une nouvelle tentative d’augmenter le temps de travail des personnels, d’alourdir les emplois du temps et d’attaquer nos droits

        Le manque de personnels participe à accentuer fortement le fossé des inégalités entre les élèves ainsi que la souffrance de ceux-ci et celle des personnels. Dans le Val d’Oise, les personnels manquent, des classes sont encore sans enseignant-es, des élèves sans AESH, des établissements sans vie scolaire au complet.

        En effet, on retrouve la même situation dans plusieurs collèges, où des élèves en situation de handicap ne peuvent être accompagnés par manque d’AESH. A Sarcelle par exemple, le nombre d’élèves en situation de handicap a explosé, mais les AESH sont en nombre insuffisant, accompagnant jusqu’à 10 élèves pour pallier les deficits de recrutement. Dans d’autres établissements, les AESH n’ont toujours pas de chaise, ni de table pour travailler dignement avec les élèves. 

        Le manque de CPE et d’AED, combiné à des classes et des établissements toujours plus surchargées, accentue, lui, le risque de violence, puisque les élèves sont plus nombreux, livrés à eux-mêmes et mal accompagnés dans leur scolarité. A Beaumont-sur-Oise, certains établissements ont vu réduire le nombre de CPE et d’AED à la rentrée pour des effectifs d’élèves constants : 1 AED pour plus de 250 élèves dans certains cas.

      Continuons à nous mobiliser pour exiger des moyens à la hauteur des besoins et pour que tou-tes nous élèves soient accompagné-es dignement !