La situation sanitaire est aujourd’hui désastreuse dans le Val d’Oise. Deuxième département le plus touché derrière la Seine Saint-Denis, le 95 paie le prix fort pour la stratégie dogmatique du ministère. Aujourd’hui, les cas se multiplient, les violences se développent et les personnels sont à bout.
Une situation sanitaire explosive
Partout dans les établissements, c’est le même constat : explosion des cas chez les personnels, chez les élèves, et pourtant, rien ne change. Ou plutôt si, les cours d’EPS en intérieur sont rétablis.
Le ministère a beau marteler ses chiffres tronqués mais les personnels ne sont plus dupes de la manœuvre : pour Blanquer, la priorité c’est la garderie nationale. Dans le 95 par exemple, ce sont des inspecteurs qui viennent mettre du gel hydroalcoolique à l’entrée d’un collège pour ouvrir à tout prix !
Des violences en hausse
Le manque de personnels chronique et les difficultés à remplacer suite aux cas de Covid et les arrêts pour dépression n’arrangent pas les choses. Dans les établissements, ce sont les incivilités et cas de violences qui se multiplient entre élèves et contre des adultes.
Mais qui aurait pu imaginer qu’avec moins de personnels, plus de stress et des directives sans cesse contredites on allait voir l’augmentation des violences ? Qui ? Tout le monde sauf la hiérarchie !
L’omerta organisée
En réalité, les directives fanatiques du ministre se déclinent à tous les échelons de la hiérarchie. Ce n’est pas par aveuglement que les décisions ont été prises mais par choix. Depuis un an, les syndicats ont alerté, fait des propositions à court et moyen terme. A chaque fois, c’est le mépris qui a été opposé. Sud éducation 95 a par exemple écrit à de nombreuses reprises à la DSDEN pour demander l’application du cadre légal quant à la sécurité des personnels, a fait des propositions pour amoindrir l’impact de la crise et se permettre d’éviter la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui (voir les liens à la suite de l’article). A aucun moment depuis maintenant un an la DSDEN n’a daigné répondre à nos alertes.
De même, dans plusieurs établissements, les personnels se sont mobilisés notamment par des droits de retrait. Là encore, l’administration a fait la morte quitte à piétiner les textes de loi en vigueur. Les établissements ayant signalé des dangers graves et imminents n’ont souvent pas reçu le moindre signe de vie de la hiérarchie !
Jouer aux dés… Ou lutter !
Loin des analyses fatalistes, Sud éducation 95 a défendu un maintien de l’ouverture des écoles et établissements et en avait posé les conditions :
– Généralisation des demi-groupes
– Fermeture des classes après un cas détecté
– Politique de tests massive
– Capteurs de CO2 et purificateurs d’air dans toutes les salles
– Masques FFP2 pour tous les personnels
– Recrutement sur les listes d’aptitude au concours
– Priorité aux personnels d’éducation pour la vaccination
– Recrutement massif de personnels pour combler les besoins
Blanquer commence à reculer sur certains points mais c’est par notre mobilisation sur le lieu de travail que nous imposerons des conditions sanitaires acceptables pour tou.te.s !
Sans cela, nous craignions que la fermeture des écoles et établissements deviendra inévitable…